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A Lalaing, dans les pas de Blandina Rubens

 Balade n° 1 (balisage jaune)

  • Distance : 3 km
  • Durée de la balade :
    • sans visite : 1h
    • avec visite (château fort, église Sainte-Aldegonde) : 3h
  • Parcours : asphalte
  • Accessible aux personnes à mobilité réduite
  • Télécharger ici le plan de la balade n° 1

Avant la fusion des communes, on distinguait le village d'Ecaussinnes-d'Enghien et d'Ecaussinnes-Lalaing. Ces deux appellations viennent de faits historiques.

En 1357, Jeanne d'Ecaussinnes, fille d'Oste d'Ecaussinnes épouse Simon III de Lalaing (près de Douai ), sire de Hortaing, de Kievraing, grand bailli du Hainaut et sénéchal d'Ostrevant. En 1384, leur fille Marie de Lalaing épouse Englebert d'Enghien, qui avait acquis la seigneurerie voisine de La Follie. Ces deux unions sont à l'origine de la dénomination des deux anciens villages.


Après la visite du château fort (1), si vous désirez marcher et si vous disposez d'une heure, nous vous invitons à découvrir le petit village de Lalaing. Faites face à l'entrée de la ferme du château (2).

La ferme de La Basse Cour caractéristique par ses 4 tours rondes est aussi appelée par les écaussinnois "ferme Lemercier", nom de la famille qui l'occupa pendant plus d'un siècle (l'un de ses membres fut le créateur de La Ligue des Familles nombreuses). Mais, La ferme de la Basse Cour fut surtout l'endroit où demeurèrent Simon du Parcq et Blandina Rubens (voir plus loin à propos de l'église Sainte-Aldegonde)

Vous vous engagez sur le sentier qui longe le mur de la grange et renseigné "Val de La Sennette". Ce sentier traverse un petit pré et passe devant la grotte Notre-Dame de Lourdes (3) (à votre gauche).

Bénie pour la première fois le 31 juillet 1892, elle avait été érigée dans l'église Sainte-Aldegonde d'Ecaussinnes-Lalaing. Au fil des années, la vétusté aidant, le conseil de la Fabrique d'église et de très nombreux paroissiens estimèrent que la partie de l'église où elle se trouvait était trop sombre. Elle fut donc reconstruite en 1942 sur l'emplacement même du stand de tir à l'arc à une cible des van der Burch: un tir au Berceau(lt).

D'où le nom de la rue dans laquelle vous arrivez, appelée aussi rue du Pilori, et qui vous amène sur une petite place dite "Place du Pilori" (4).

Avant la chute de l'ancien régime (1789), il y eut un pilori, sorte de poteau auquel on attachait les voleurs à l'exposition publique, mais il devait se trouver plus loin, sur ce que l'on appelle la place des Martyrs (8), près des 3 escaliers de la grande maison en pierre du 18e siècle avec tour en briques, ancienne maison du mayeur libéral Célestin Pète (vous y passerez tout à l'heure).

Ce pilori disparut avec la chute de l'Ancien Régime. Dans le parc du château de La Follie, il reste un pilori, mais c'est un pilori d'apparat, amené là par Sébastien de la Barre de Flandre, qui avait échangé ses terres de Noirchin, Asquillies, Nouvelles, Hyon contre le château de la Follie.

Prenez à droite la rue Georges Soupart et 50 m plus loin vous tournez à gauche dans une petite rue, qui vous amènera dans la rue Jacquemart Boulle (5).

Jacquemart Boulle fut maïeur d'Ecaussinnes-Lalaing, mais aussi maître de carrières et à ce titre participa avec son frère Romain à l'édification de l'église Sainte-Adelgonde au début du 16e siècle.

Quand vous débouchez dans la rue Jacquemart Boulle, vous suivez la direction "Val de La Sennette".  A votre gauche, vous avez le Parc du Souvenir. Vous arrivez alors à l'église Sainte-Aldegonde (6).

Cette église fait partie des richesses de notre patrimoine écaussinnois.

Si vous êtes en groupe (minimum 10 personnes) et que son curé, l'abbé Jous, est chez lui (la cure est à votre gauche), alors vous aurez une visite guidée à nulle autre pareille, parce que le curé Jous est un puits d'histoire, passionné entre autres par celle de son église. Cette église fut commandée par Michel de Croy, chevalier de l'Ordre de la Toison d'Or, aux frères Boulle pour substituer à l'édifice antérieur une église en pierres du pays au début des années 1500 (elle n'était pas terminée en 1516 à la mort de Michel de Croy). Quant à la partie extérieure en briques, elle date du 18e siècle.

A l'intérieur, du point de vue architectural, il y a d'abord la beauté des voûtes en briques du chœur et du transept, agrémentées de voussoirs et d'écussons armoriés (la clef de voûte du chœur est aux armes des Lalaing).

L'église Sainte-Aldegonde abrite de nombreuses pierres tombales, dont celle de Blandina Rubens et de son époux Simon du Parcq (chapelle de gauche), le mausolée de Michel de Croy (chapelle de droite), les orgues cédées par Anna Boch, des vitraux représentant Saint Yves, patron des avocats, Saint Michel, Saint Pierre,....

De nombreux panneaux dus à l'abbé Jous et au Cercle d'Information et d'Histoire locale et disséminés sur les murs fournissent bon nombre d'explications sur le patrimoine que contient cet édifice. Ne manquez surtout pas de les lire pour en savoir plus.

Quand vous sortez de l'église, vous avez sur votre gauche le Musée de la Vie locale (7). Vous poursuivez la rue Jacquemart Boulle et vous arrivez ainsi à la place des Martyrs (8), où devait se trouver jadis le pilori. Le monument aux morts de la guerre 14-18 est dû au sculpteur écaussinnois Hector Brognon.
Après le monument, vous descendez à droite la rue de la Redoute (on en comprend mieux le sens quand on la remonte). Vous arrivez au Quartier de La Bassée (9).
Avant de franchir le petit pont sur la Sennette, vous avez à votre gauche une petite place, la place Georges Wargnies (10).

Georges Wargnies créa en 1903 avec son compère Marcel Tricot le premier Goûter matrimonial (voir la notice relative à cet événement , qui appartient au folklore écaussinnois, dans la brochure "Ecaussinnes et ses Châteaux" ou dans la brochure "A la découverte d'Ecaussinnes La Romantique") : un bouleau et deux stèles en pierre sont là en guise de témoignage.

Vous franchissez le pont sur le premier bras de la Sennette. Vous poursuivez une dizaine de mètres et vous prenez à gauche la deuxième rue, dénommée de l'Estanche, juste avant le deuxième bras de la Sennette.
Avant d'emprunter cette rue, vous avez sur votre droite un ancien moulin "banal", appelé encore à Ecaussinnes "moulin brûlé" (11).

Claude brismé, membre du Cercle d'Information et d'histoire locale, dans son livre "Histoire de nos moulins, Histoires d'Eaux" nous apprend qu'un moulin "banal" est un moulin qui appartenait à un seigneur, ici de La Follie, qui percevait une taxe, appelée "banalité", payée par les fermiers venus faire moudre leur blé. Un document fait déjà état de ce moulin en 1307, année où il fut brûlé lors de la défaite des Templiers.

Il fut encore brûlé en 1579 au moment de la Scission des Pays-Bas.

Il fut toujours reconstruit, puisqu'il cessa ses activités quelques années seulement après la fin de la seconde guerre mondiale.

Vous suivez maintenant la Sennette (à votre droite) et la rue de l'Estanche jusqu'au moment où vous débouchez dans la rue des Deux Places, la Grand-Place à votre droite et la place des Comtes à votre gauche ( 30 mètres ). Nous poursuivrons la balade vers la Grand Place, mais rien ne vous empêche d'aller jeter un oeil sur le château fort vu de la place des Comtes.
En arrivant sur la Grand-Place, votre regard sera d'abord attiré par le kiosque (12).

Il fut inauguré le 28 août 1910 : il est en granit des Vosges et ses pilastres sont en grès de Grandglise. Cela créa quelques polémiques à l'époque entre les socialistes et les catholiques, qui étaient au pouvoir, parce que l'on n' avait pas utilisé la pierre bleue d'Ecaussinnes.

La maison communale (13) : elle date des environs de 1870. Précédemment, du moins en 1830, le secrétariat communal se trouvait dans l'estaminet tenu par le secrétaire, jusqu'il y a peu le "Café des Touristes", et qui deviendra l'Office du Tourisme sous l'appellation "Relais des Touristes".

Près de la porte d'entrée se trouve un écusson aux armes de la ville de Saint-Quentin: il rappelle le souvenir de l'hébergement dans la commune de 1000 habitants de cette ville française déplacés par les allemands en 1917 en vue de leur grande offensive.

En traversant la grand-place, sur votre gauche, vous apercevrez une très belle maison bourgeoise (actuellement une pharmacie).

C'est la maison natale d'Albert du Bois (14), diplomate, poète, romancier et précurseur du Mouvement wallon : il y vit le jour le 4 juillet 1872. En 1903, il publiait "Belges ou Français", où il développe l'idée d'un rattachement à la France.

Avant de vous engager dans la rue de la Marlière, à gauche après la maison communale, arrêtez-vous un instant devant le monument aux morts (15).

Il est intitulé "Ultime Sacrifice" et fut inauguré le 21 mai 1950 et est dû à Hector Brognon, professeur de sculpture à l'école industrielle du village.

En remontant la rue de La Marlière, sur votre gauche dans le parc communal, se trouve un monument de plus de 22 tonnes "Spartiate ou Hoplite" (16).

C'est un butin de la guerre 14-18, dû au caporal Fritz Rasselberg, professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin. C'est une œuvre inachevée (il y a toujours une carotte de pierre qui soutient la tête du personnage).

Abandonné à la carrière du Levant, il fut sauvé par l'artiste écaussinnois Henri Lejeune.

Un peu après l'étude d'un notaire, sur votre gauche, vous allez voir un sentier que vous empruntez. Vous êtes maintenant sur l'ancienne voie d'un tram à vapeur (17).

Cette voie surplombe la Sennette par un viaduc de 12 arches construit de 1914 à 1916 par l'écaussinnois Macq et qui était destiné au passage du tram à vapeur vicinal, qui devait relier Nivelles à Soignies. Mais, la guerre allait marquer le début du déclin de la Société nationale des Chemins de Fer Vicinaux.

Jamais un tram ne passa sur ce viaduc ; seules les locomotives de la carrière de Scouflény, toute proche, conduisirent les pierres jusqu'à la gare d'Ecaussinnes-Carrières. Marcel Tricot, un des fondateurs du Goûter Matrimonial, avait baptisé ce viaduc "Les Douces Arcades".

Ce petit chemin du rail vous permettra d'avoir une vue sur la partie historique d'Ecaussinnes, que vous venez de découvrir, ainsi que sur le château fort que vous avez visité. Au bout de ce chemin à "points de vue", vous empruntez un autre sentier à gauche, qui vous ramènera à votre voiture. Avant de reprendre celle-ci, sur votre gauche se trouve la chapelle Saint-Fiacre (18).

Une petite pierre de façade indique qu'elle fut construite par Charlotte-Joseph Remfroy van der Burch, huitième enfant d'Antoine van der Burch, en 1741 "à l'honneur du glorieux Saint fiacre pour son intercession obtenir la fin d'une maladie contagieuse qui régnait dans ce pays pendant la dite année 1741..."

Quant à Saint Fiacre, il est le patron des jardiniers et est invoqué notamment pour les hémorroïdes

En espérant que cette balade "Dans les pas de Blandina Rubens" à Ecaussinnes-Lalaing vous aura plu, nous vous remercions de votre visite et à bientôt pour une autre découverte d'Ecaussinnes !

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